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Le niveau baisse!

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niveau baisseCe titre pourrait faire penser que ce billet abordera une autre expression qui me tape sur les nerfs (c’est en effet tentant!), mais il s’agit en fait d’une première, soit la première fois que je présente deux billets sur des livres au cours d’une même semaine. J’en ai vraiment trop lus ces derniers temps (tellement que j’ai même lu un essai sur lequel je n’ai pas écrit de billet)!

Le livre sur lequel porte ce billet (Le niveau baisse ! [et autres idées reçues sur la langue] de Benoît Melançon) est en plus tellement court (il commence à la page 9, se termine à la page 106 et compte plus de 40 pages blanches ou avec une seule phrase) que si mon billet était trop long, je devrais quasiment le citer in extenso! J’exagère bien sûr, mais je me contenterai quand même de ne faire que décrire les sujets abordés dans ses courts chapitres sans trop révéler ce que l’auteur en dit.

Les sujets

  • Avertissement : l’auteur présente sa position sur la question du français au Québec, soit ni jovialiste, ni alarmiste.
  • Le niveau baisse! : l’auteur montre qu’on se plaint de la dégradation de presque tout depuis au moins 25 siècles et de la qualité du français au Québec depuis au moins le début du XXème siècle et en France depuis au moins le XVIIème siècle.
  • Les Québécois parlent franglais : l’auteur remet en contexte cette affirmation.
  • Les Québécois parlent joual : idem.
  • Les Québécois parlent le québécois : mais, la langue québécoise existe-t-elle?
  • Les Québécois ne parlent français : mais, n’y a-t-il qu’une version du français et les différences entre ses versions sont-elles si grandes?
  • La question linguistique est une question récente au Québec : si on considère que l’arrivée des Français au Québec est récente, peut-être; sinon, non!
  • Le niveau monte! : tout dépend de l’angle qu’on examine…
  • «On» exclut la personne qui parle : l’auteur s’amuse et nous amuse en décortiquant cette expression si souvent mentionnée…
  • Utiliser des anglicismes, c’est [le] mal : l’auteur compare l’utilisation des anglicismes au Québec et en France, et met en contexte ces utilisations différentes.
  • Bien parler, c’est se respecter : l’auteur conteste cette maxime en la revirant de bord…
  • La langue anglaise s’impose grâce à sa facilité : l’auteur montre que la facilité de l’anglais n’est pas si évidente et qu’il y a bien d’autres facteurs qui expliquent son utilisation croissante.
  • Tous les mots sont dans le dictionnaire : l’auteur démontre que c’est loin d’être le cas et présente des tentatives rejoignant cet objectif. Il oppose en plus les approches prescriptive et descriptive des dictionnaires (les mots qu’on doit utiliser par rapport aux mots qui sont utilisés).
  • Le bilinguisme est une richesse collective : peut-être, mais peut-être pas…
  • Postface : l’auteur y présente certaines pensées personnelles sur le français et sa qualité.

Et alors…

Lire ou ne pas lire? Compte tenu de sa brièveté, ce livre n’exige pas d’effort véritable, alors, aussi bien le lire, mais en le louant, pas en l’achetant (l’auteur et son éditeur ne m’aimeront pas…)! Il est en plus agréable à lire, léger et rigolo. Par contre, j’aurais aimé y trouver des études précises sur le sujet (sur l’évolution réelle de la qualité de la langue française au Québec, tant écrite que parlée), ce qu’il ne contient pas vraiment. Cela dit, ce mini-livre procure un bon moment de lecture (je n’ose même pas parler de «bons moments»!).



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